Monday, July 13, 2009

Shower time

L'incongru frappe partout, y compris sous la douche. Preuve en est ce soir lors de mon brossage de dents.

Résumé des faits :

Il est 21h12 à Châtillon, dans ma salle de bain. Je m'apprête à sortir de la douche après avoir consciencieusement lavé et rincé mon corps de 1 m 55 au garrot lorsqu'un coup d'œil aussi bref que furtif jeté nonchalamment sur le miroir me rappelle brutalement à la réalité : une épaisse boule de mousse gît, amorphe, sur mon crâne chevelu – il est vrai que j'y ai déposé quelques gouttes de shampoo trois minutes plus tôt.

« Trois minutes ? C’est un peu court pour pénétrer une touffe comme la mienne, me dis-je, non sans un sourire narquois. Jamais le shampoing n'aura eu le temps de faire son effet. »

Comme toujours dans les situations extrêmes - on est aventurier ou on ne l'est pas -, le salut passe par l’improbable.

- Non, je n'attendrai pas bêtement inactif, tel un chien déposant sa crotte, que le shampoing ait terminé son action pour lustrer mes chicots.
- Oui, bravant les dangers et faisant fi des conventions, je vais immédiatement saisir cette brosse au risque de souiller mon corps tout propre de Colgate Anti-Tartre Extra blancheur.


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Trois minutes plus tard, ma besogne était faite.
Rincé, brossé, séché, ne sachant plus que faire, je demeurai coi devant mon beau miroir.
Surpris par ce réaménagement des tâches improvisé, je décidai d’attendre.


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Les plus structurés d’entre vous auront constaté que ce récit s’articule en deux parties.

La première s'appelle l'optimisation des tâches. Depuis Henry Ford, personne ne s'en plaint.
La deuxième s’apparente à une forme de glande. J’en ai reçu une formation accélérée dès mon entrée à la fac.

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